Quatre questions à
Jean Châtelain

Architecte BAMO
(Bureau d’assistance au maître d’ouvrage)

Jean Chatelain a été désigné par le Conseil communal pour fonctionner au sein de la CS2 en tant qu’architecte conseil (BAMO). Au terme de ses études à l’EPFZ – il a vécu durant 7 ans à Zurich - Jean Chatelain a œuvré ensuite pendant plusieurs années à la conception des portails de l’A16 avant de créer sa propre structure en 1999. Marié et père de 3 enfants, Jean Châtelain, dont les bureaux sont installés à Courtételle, est notamment le concepteur des maisons-cube, des bâtisses modulables vantées pour leur efficacité énergétique et qui produisent plus d’énergie qu’elles n’en consomment. Il revalorise les plans d’aménagement sans perdre de vue l’essentiel, le respect de l’environnement.


Vous fonctionnez en tant que BAMO, qu’est-ce que cela signifie ?

BAMO signifie « Bureau d’aide au maître d’ouvrage », je fais donc le lien entre le Bureau zurichois KEN, le concepteur du projet, et le Conseil communal représenté dans le cas présent par la CS2. Dans le domaine de la construction, les normes sont devenues complexes. Mon travail consiste donc à conseiller et défendre les intérêts de la commune dans toutes les étapes de l’étude, puis de la construction. Le fait d’être intégré au sein de la commission d’étude, avec voix consultative, permet notamment une meilleure communication avec le maître d’ouvrage et de traduire les choix architecturaux qui ne sont pas toujours faciles à interpréter. C’est une fonction que j’ai déjà occupée dans la région lémanique pour un grand groupe alimentaire.


Quels sont vos rapports avec le bureau KEN à Zurich ?

Avec mon bureau, j’avais participé au concours lancé par le conseil communal en 2018. Notre projet n’avait pas été retenu mais j’avais profité d’une visite chez le lauréat pour faire connaissance avec le bureau KEN. C’est une entreprise ni trop grande, ni trop petite et qui partage les mêmes conceptions environnementales que moi. Mais je dois toujours avoir suffisamment de recul pour savoir si les options correspondent aux objectifs initiaux du maître d’ouvrage. Après une année de travail, on a établi un rapport de confiance entre nous et ça facilite grandement le travail. 


Le projet qui sera soumis au peuple le 26 novembre coûtera un peu plus cher que prévu ?

Pour moi, il faut que le projet soit économique mais fonctionnel, c’est une donnée qui est très claire. Le cadre financier avait été fixé à 14 millions, nous devions donc être rigoureux dans la prise de décision si on voulait atteindre cet objectif. Tout au long de nos discussions au sein de la CS2, nous avons évité de faire de la surenchère. Mais il est évident que l’augmentation des coûts de construction depuis 2020 et l’adaptation du taux de TVA dès le 1er janvier 2024 auront une influence sur la demande de crédit. 


Quels sont les points forts du nouveau complexe scolaire ?

Le nouveau complexe sera très agréable et correspond aux volumes demandés. Il a fallu prendre des décisions qui n’étaient pas toujours faciles pour que le projet entre dans le cadre financier. On a notamment dû faire preuve de courage pour privilégier une structure métallique plutôt qu’en bois. Il a fallu faire des concessions mais l’esthétique du bâtiment est représentatif du fonctionnement de l’école. Quand on arrive à lier le côté pratique avec le côté visuel, on peut dire qu’on a un bon projet.

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